Le cas chinois est exemplaire. Alors que l’Eglise subit toutes sortes de répressions, d’humiliations et de privations, elle continue de vivre et de se développer de manière souterraine. Elle pourrait même devenir d’ici 2030 le pays comptant le plus de chrétiens au monde.
Ce fut le cas aussi lors de l’effondrement du bloc soviétique : alors que l’Eglise a été muselée pendant 70 ans, elle a refleuri de plus belle avec l’ouverture des frontières. Préparons-nous à d’étonnantes surprises lorsque la Corée du Nord sera libérée du joug de la dynastie communiste qui la gouverne.
À l’inverse, on observe un affaiblissement de la pratique religieuse dans la majorité des pays libres. Que ce soit en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis : l’Eglise perd chaque année un peu plus de son influence et la fréquentation des lieux de culte chrétiens s’amoindrit.
Est-ce à dire que l’Evangile trouve un terreau plus fertile dans les zones où il est rejeté ?
L’hypothèse n’est pas vaine. Et se vérifie d’autant plus clairement au niveau individuel.
Des associations comme les Gédéons l’ont compris depuis bien longtemps : leurs petits évangiles bleus sont notamment distribués dans les hôpitaux, les prisons et les chambres d’hôtels, lieux propices à faire le point sur sa vie et ses priorités.
Les moments de crise, de difficulté sont autant de périodes où les certitudes passées s’effondrent, les raisonnements classiques sont remis en question et les repères que l’on pensait stables laissent apparaître des brèches.
Ne dit-on pas d’ailleurs qu’ « on ne change pas une équipe qui gagne ». Quand rien ne justifie de changer, pourquoi changer ?
C’est pour cela que les moments de crise sont des espaces-temps privilégiés pour s’approcher davantage de Dieu. Crises ou non, Dieu ne cesse pas de parler. Mais ces périodes que l’on veut pourtant éviter à tout prix sont les terreaux les plus fertiles pour se laisser rencontrer par Dieu, pour s’interroger sur le sens de la vie et accepter l’humilité d’adopter des croyances nouvelles.
Dans l’ouvrage « Dieu aime les affligés », Sheila Walsh affirme :
« J’ai ressenti cette même conviction dans la vie de personnes que j’ai eu l’occasion de rencontrer tout au long de ces années et dont la vie avait été brisée par les épreuves. Bien que ces hommes, ces femmes n’auraient pour rien au monde, choisi de passer par de telles étapes – et, d’ailleurs, qui en aurait envie ? – aujourd’hui, ils n’ont aucun regret et ne voudraient rien changer à leur vécu. Rien ne pourrait les inciter à remplacer cette relation plus intime avec Dieu qu’ils ont développée au sein de leurs épreuves. Ce n’est pas que, parmi nous, Dieu aime plus ceux dont le cœur a été meurtri que ceux qui pensent aller bien, mais c’est simplement que nous nous savons aimés de lui. C’est pour nous une certitude. Nous avons osé y croire et nous savons à présent, qu’en dehors de lui, il n’existe aucun espoir, aucune vie et aucun sens à notre existence. »
Et si finalement, nos périodes les plus sombres ouvraient la porte vers notre plus lumineux avenir ?
En partenariat avec eXcaléo et La Pensée de Pascal, nous vous offrons un extrait du livre de Sheila Walsh : « Dieu aime les affligés ».
Pour télécharger l’extrait du livre veuillez cliquer ici
Pascal Portoukalian